Comprendre et apaiser l’endométriose avec la médecine chinoise
- San Bao

- 14 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 avr.
Une maladie complexe, encore trop méconnue
L’endométriose touche environ 1 femme sur 10, soit près de 2 millions de femmes en France. Malgré les avancées en matière de sensibilisation, cette pathologie reste encore mal connue. Beaucoup de femmes attendent des années avant de poser un nom sur leurs douleurs, et certaines voient leur projet de maternité compromis.
L’endométriose est une maladie chronique, souvent invalidante. Les douleurs peuvent être si intenses qu’elles empêchent de se lever, de travailler, ou simplement de vivre normalement. Si elle ne se guérit pas encore, il est néanmoins possible de soulager les symptômes, d’en ralentir la progression, et d'améliorer considérablement la qualité de vie.
Comprendre l’endométriose
L’endométriose est une maladie systémique : du tissu semblable à l’endomètre (la muqueuse utérine) se développe hors de l’utérus, et réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. Cela entraîne douleurs, inflammations et adhérences.
Les symptômes sont très variables :
Douleurs pendant les règles (dysménorrhées)
Douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunies)
Troubles digestifs et urinaires
Fatigue chronique
Infertilité
Douleurs neuropathiques très intenses
Trois formes d’endométriose :
Péritonéale : lésions à la surface du péritoine
Ovarienne : kystes "chocolat" remplis de vieux sang
Pelvienne profonde : atteinte des organes pelviens (ligaments, intestin, vessie...)
Les causes : une origine multifactorielle
De nombreuses pistes sont étudiées :
Terrain génétique et épigénétique
Déséquilibres du microbiote
Perturbateurs endocriniens
Théories du reflux menstruel, de la métaplasie, ou encore de la dissémination cellulaire
Certains facteurs de risque ont aussi été identifiés : règles précoces, antécédents familiaux, exposition environnementale, mode de vie...
La vision de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC)
En MTC, on ne traite pas une maladie, mais un déséquilibre propre à chaque personne. C’est pourquoi la prise en charge de l’endométriose sera individualisée, en fonction des syndromes énergétiques identifiés lors du bilan.
Les principaux syndromes associés à l’endométriose :
Stase de sang : douleurs fixes, lancinantes, parfois irradiantes.
Vide de Qi ou de Yang des Reins : fatigue, frilosité, troubles hormonaux (notamment en lien avec la progestérone).
Froid et Humidité (Tan-Humidité) : favorisent les masses et la stase, aggravés par une alimentation froide, un mode de vie sédentaire, etc.
Chaque femme est unique, et ces syndromes peuvent se combiner à d’autres :
Dysharmonie Foie/Estomac : nausées, brûlures, reflux, causés par un Foie en surpression.
Vide de sang : fatigue, anxiété, vertiges… souvent consécutifs à des règles abondantes ou prolongées.
Comment soulager l’endométriose ?
Une approche pluridisciplinaire est souvent la plus efficace :
Médecine allopathique : traitements hormonaux, chirurgie si nécessaire.
Médecines complémentaires : naturopathie, micronutrition, ostéopathie, kinésithérapie pelvienne.
MTC : acupuncture, massage Tui Na, pharmacopée chinoise, diététique, conseils de vie.
Activité physique adaptée : yoga, marche, natation, pilates… pour relâcher les tensions et activer la circulation.
Bien-être émotionnel : méditation, sophrologie, accompagnement thérapeutique.
Le rôle de la MTC : agir sur le terrain et les symptômes
La Médecine Traditionnelle Chinoise propose une approche globale : en agissant sur le terrain, elle aide à restaurer la circulation du Qi et du Sang, à calmer les douleurs et à soutenir l'organisme sur le long terme.
Grâce à des outils variés (acupuncture, pharmacopée, moxibustion, alimentation thérapeutique...), la MTC peut véritablement accompagner les femmes atteintes d’endométriose dans leur parcours de soin.
Quelques conseils en MTC
Le froid est l’ennemi numéro un ! Pensez à toujours garder votre ventre, vos reins et vos pieds bien au chaud.
Évitez les aliments crus, froids, et humides. Préférez les plats chauds, cuits, les tisanes (gingembre, cannelle…).
Utilisez une bouillotte sur le bas-ventre, surtout autour des règles.





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